vendredi 30 août 2019

Décryptage des "mensonges" de l'idéologie LGBT (6)


Ils disent : « Je le désire, donc j’ai droit à un enfant »

En réalité, le désir, l’envie, peuvent mener à un aveuglement qui nous fait perdre ce qui nous rend proprement humain. On finit par déconsidérer la dignité humaine ou tout simplement ne plus en tenir compte.

Commençons par rappeler que l’envie fait partie des 7 péchés capitaux (capitaux dans le sens qu’ils sont à l’origine des autres péchés). Ainsi l’envie, (invidia) est définie comme suit : la tristesse ressentie face à la possession par autrui d'un bien, et la volonté de se l'approprier par tout moyen et à tout prix. 

Bien que nous puissions opposer au rappel de ce principe, une éventuelle séparation de la sphère publique et de l’église, il y a bien une raison pour laquelle l’envie est dans cette liste des péchés capitaux. Cette liste a été constituée par les réflexions de nos ancêtres, car ils avaient réalisés le danger inhérent à chacun des traits/péchés. 

Prenons par exemple, l’orgueil. Dans sa version moderne, elle peut prendre la forme de la croyance dans l’homme rationel qui s’auto-suffit et qui prétend maîtriser son environnement. Cet homme, enivré par la foi dans son propre savoir finit par perdre de vue la dignité humaine et ses devoirs moraux objectifs. 

A ce titre, citons les deux extraits suivants :
"Née des cendres du christianisme, la rationalité s’accompagnait de la grande menace des systèmes totalitaires. Le communisme, en particulier, ne séduisait pas tant les travailleurs opprimés, ses bénéficiaires hypothétiques, que les intellectuels, ceux si fiers de leur intelligence que leur arrogance leur garantissait qu’ils avaient toujours raison. Mais l’utopie ne s’accomplit jamais. Au contraire l’humanité connait l’enfer de la Russie de Staline, de la Chine de Mao, du Cambodge de Pol Pot. Les résidents de ces pays furent contraints de trahir leur vécu, de se retourner contre leurs compatriotes et envoyés à la mort par dizaines de millions."  (Extrait de 12 règles pour une vie ; J. B. Peterson)

La rébellion contre le « Très-Haut » s’explique par ce déni. C’est ce que signifie le totalitarisme : tout ce qui doit être découvert a été découvert. Tout se déroulera exactement comme prévu. Dès qu’on aura adopté le système parfait, les problèmes se dissiperont à jamais. (Extrait de 12 règles pour une vie ; J. B. Peterson).

Quelqu'un qui réfléchit à ce thème, même si l’angle n’est pas celui de la religion, doit comprendre l’avertissement contenu dans le « péché de l’orgueil » et voir la sagesse à méditer ce point (et accessoirement la sagesse de nos ancêtres).  L’homme ne maîtrise pas l’intégralité de son environnement et l’homme ne dispose pas d’un savoir entier. Quels sont les aspects que nous n’avons pas compris – quelles en sont les conséquences ? Quel aspect pensait-on du deuxième ordre, mais finalement ne l’est pas ? Qui payera le prix de l’insuffisance de notre savoir ?

Il est en particulier intéressant de songer à la semblant naïveté de « Dès qu’on aura adopté le système parfait, les problèmes se dissiperont à jamais ».Prenons par exemple les cas de fraude lors de la PMA : le donneur s’avère ne pas être conforme. Combien de personnes vont proposer des « contrôles renforcés » plutôt que de réfléchir sur le principe de PMA avec tiers donneur en lui-même. Nous réfléchissons ainsi, souvent à l’envers : comment régler des épiphénomènes, plutôt que d’en traiter la cause.

Revenons maintenant sur le désir.

Le désir, s’il peut être satisfait à court-terme est la quête de la récompense immédiate. Une quête qui nous éloigne, au fond, de notre responsabilité. A chercher la satisfaction immédiate de nos désirs, nous n’apprenons pas à être responsable (envers nous-mêmes ou autrui). On peut penser au grignotage où la satisfaction du désir immédiat endommage notre corps dans la durée. Il en est de même de la sexualité (et le désir inhérent), où cette quête de l’immédiateté peut amener aux histoires sans lendemain et leurs souffrances inhérentes, dont la solitude. 

L’humanité a donc, à juste raison, appris à différer.  A épargner la nourriture pour des périodes difficiles. A partager aujourd’hui nos (éventuels) rares biens avec les membres de notre communauté. Afin que cette communauté grandisse ensemble et que les membres partageront avec nous si nous venions d’être dans le besoin. A l'immédiateté doivent se substituer la  récompense différée et la responsabilité. Citons de nouveau :

"La facilité est ce qui vient après une impulsion aveugle. C’est un bénéfice court-terme, aussi limité qu’égoïste. Elle fait mentir pour s’imposer, ne tenir compte de rien, être immature et irresponsable. Le sens est son équivalent mature. Il apparaît quand les impulsions sont jugulées, organisées et unifiées. Il surgit de l’interaction entre les possibilités offertes par le monde et la structure de valeurs a pour objectif l’amélioration de l’Être, le sens révélé sera essentiel à la vie." (Extrait de 12 règles pour une vie ; J. B. Peterson)

Alors donc, si le désir persiste, il peut se transformer en aveuglementCet aveuglement, dans le cas de la PMA, nous conduit à placer la responsabilité de notre bonheur dans la technicité ; mais cette quête est vaine, car croyant autrui responsable de notre bonheur, ce dernier nous échappe. A placer la clé du bonheur chez l’autre (ou même dans l’indéfini de la technique), on« devient » irresponsable de notre vie et les conséquences de nos propres actions. A ce titre, il est poignant, de regarder le documentaire « I want my sex back », où justement des « transsexuels » ayant subi les procédures médicales lourdes ont fini par réaliser où mène la quête du désir aveuglant. A force de considérer que le bonheur sera au rendez-vous après tel acte technique ou médical, on devient irresponsable devant ses propres choix. Au moment, où le retour est impossible, le bonheur n’y étant pas, la réalité est très douloureuse.  Donc, la voie technique ne peut rendre heureux.

Dans le cas de la PMA, inspirons nous d’un exposé donné par B. Streb, dans lequel elle dit : "La technique entretient le désir de l’enfant, voir crée de nouveaux désirs qui n’existeraient pas sans elle. A titre d’exemple on peut penser à la congélation d’ovocytes et le transport à travers le monde de gamètes. Ces derniers peuvent ainsi devenir un élément dans une longue liste : un catalogue de patrimoine génétique."

L’être humain est ainsi réduit à un produit marchand. Si vous prenez le cas de la PMA pour des couples de femmes, il est entendu "peut être qu’il ne faut pas rémunérer le donneur" ou encore qu’il faut "privilégier de prendre un ami du couple". Au fond,cela revient à dire « Dès qu’on aura adopté le système parfait, les problèmes se dissiperont à jamais ».

La technique balaye ainsi les limites de ces désirs qui sont évidents comme le temps, la mort, l’altérité sexuelle. 

Elle finit par faire croire que ces limites sont irréelles. Ainsi nous ne protégeons plus les personnes de leurs désirs qui peuvent devenir dévorants, parfois insensés. Les limites nous protègent contre la domination par le désir. Ainsi ce désir, par exemple pour transmettre ces gènes, amène la technique à concevoir le FIV à 3 parents. Mais dans l’ensemble de ces constructions, ce n’est plus l’intérêt supérieur de l’enfant qui est visé, dont les effets sur la santé sont tout simplement mis de côté, mais la satisfaction à tout prix du désir des adultes. 

Ainsi donc, aveuglés par ce « désir », l’objet premier affiché, « l’enfant » est devenue tout à fait secondaire. Peu importe les effets sur sa santé, tant qu’il se conformé à nos désirs. Ici encore on peut noter un deuxième effet néfaste à trop idéaliser l’enfant à naître. Lorsque ce dernier, et cela arrive fatalement, ne s’avère pas entièrement conforme à l’image que l’on s’en faisait, parle-t-on alors d’un produit défectueux (e.g., d’un patrimoine souillé : https://www.nytimes.com/2019/06/03/health/sperm-banks-fertility-artificial-insemination.html) ? 

L’enfant né naturellement est au fond à notre image, plein de défauts et plein de qualités. Ses origines sont claires, il n’est pas idéalisable, car au fond, nous n’avions pas mot à dire dans la loterie de la vie.

Le désir aveugle nous amène donc à avoir une attitude marchande envers la vie et de s’éloigner toujours plus (du concept et l’application) de la dignité humaine. 

Ainsi certaines jeunes femmes vendent leurs ovocytes pour payer leurs études. Le prix, la valeur marchande de ces ovocytes sont déterminés par les principes du marché qui attribuera une valeur en fonction de caractéristiques de la donneuse (couleur de cheveux, QI, etc…) ; Ce nouveau marché, déjà bien réel, trouve son fondement dans la souffrance humaine et l’aveuglement causé par le désir. Il s’auto-entretient car, il engendre toujours davantage de souffrance. Le prix d'une FIV par exemple : 18 embryons conçus pour aboutir à 1 seul enfant. C’est-à-dire, la création de 17 vies humaines condamnées dès leurs premiers instants de vies. Ces vies sont condamnées à ou bien exister comme un demi-vie, congelées, un potentiel jamais révélé, ou tout simplement détruites, c.à.d., considérées comme des vulgaires déchets.  Le prix humain est aussi payé par l’enfant. Ce dernier est davantage sujet à de problèmes médicaux (dont la stérilité), comme le commence à peine à comprendre la médecine. Si l’enfant est conçu avec un tiers donneur, alors il cherchera probablement ses origines (e.g., http://pmanonyme.asso.fr/ ), car ne pas connaître ses racines est aussi source de souffrance.

Pour terminer il est intéressant de réaliser combien la question est ancienne. Déjà dans l’épopée de Gilgamesh, elle est présente. En effet, après avoir vu mourir son ami « Enkidu », Gilgamesh se lance dans une quête pour la vie éternelle. Régulièrement il est interrogé pour savoir où il va ainsi dans sa quête pour repousser les limites de l’existence. Gilgamesh finit par abandonner sa quête, non pas parce qu’il ne pourrait jamais trouver la « fontaine de jouvence », mais parce qu’il réalise qu’au moment où il l’aurait trouvé, il aurait perdu ce qu’il avait de plus précieux : son humanité.